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Alimentation & micronutrition pour le SOPK

3 Fév 2021 | Nutrition & naturopathie

Qu’est ce que le SOPK ?

Le SOPK (ou syndrome des ovaires polykystiques) est une maladie qui touche 1 femme sur 10 en âge de procréer. Il peut entraîner des troubles de la fertilité (il s’agit de la première cause d’infertilité féminine) et de la pilosité, de l’acné et des troubles métaboliques. On diagnostique le SOPK en présence de deux des trois symptômes suivants : 

  • troubles de l’ovulation voire absence d’ovulation, qui se traduisent par des cycles irréguliers (parfois longs de 35 à 40 jours), voire une aménorrhée (absence de règles) ;
  • hyperandrogénie (production excessive de testostérone), qui se traduit par une hyperpilosité (hirsutisme), de l’acné et une chute de cheveux ;
  • présence de kystes sur les ovaires.

Le SOPK peut aussi entrainer un syndrome métabolique (surpoids, dyslipidémie, hypertension artérielle, troubles de la glycémie), qui peut mener à une insulinorésistance et à un diabète (facteur de risque cardiovasculaire). 

Les kystes présents aux ovaires peuvent être douloureux, lors de l’ovulation, des règles ou des rapports sexuels (dyspareunie).

Le SOPK est donc multifactoriel et peut avoir plusieurs origines différentes. Il existe 4 profils SOPK différents : 

  • syndrome post-pilule : l’arrêt de la pilule peut dérégler tout le système hormonal et conduire à une production de testostérone en excès ;
  • inflammation chronique : en plus de toutes les autres conséquences, l’état inflammatoire conduit à de nombreux dysfonctionnements notamment à des troubles de la glycémie et une surproduction de testostérone par les ovaires ;
  • résistance à l’insuline : l’insuline est une hormone régulant le taux de sucre dans le sang. Lorsque les cellules deviennent résistantes à l’insuline, celle-ci est en excès et stimule la production de testostérone ;
  • épuisement des surrénales : les surrénales sont des glandes qui régulent la production des hormones telles que le cortisol. Si l’on a un mode de vie stressant, que l’on travaille beaucoup, dort peu et mange mal, on peut arriver à un épuisement de ces glandes, ce qui conduit finalement à une production en excès de testostérone.

La prise en charge classique est uniquement symptomatique et repose sur un traitement hormonal (pilule oestroprogestative, ou anti-androgène couplé à un oestrogène), et sur des règles hygiéno-diététiques pour stabiliser le métabolisme. Si il y un surpoids, une perte de poids de 10 % permet également de réduire l’hyperandrogénisme ainsi que le risque cardiovasculaire, et présente des bénéfices pour l’aménorrhée et la fertilité. 

Il peut être intéressant de consulter, en complément du suivi médical, un spécialiste en alimentation, micronutrition et naturopathie qui saura vous guider pour apaiser vos symptômes.

En quoi l’alimentation peut-elle réduire les symptômes du SOPK ? 

Dans le SOPK, il faut prendre en compte plusieurs facteurs : l’inflammation, l’hyperandrogénisme,  la résistance à l’insuline mais aussi la prévention du diabète de type 2 et des complications cardio-vasculaires. La prise en charge va être légèrement différente en fonction du type de profil SOPK, n’hésitez donc pas à consulter pour un accompagnement personnalisé. Cependant, il existe quelques règles générales.

L’alimentation anti-inflammatoire

Opter pour une alimentation anti-inflammatoire peut être un excellent moyen de diminuer les symptômes et l’inflammation associée. Si vous voulez en savoir plus, n’hésitez pas à télécharger mon guide de l’alimentation anti-inflammatoire. Il est spécialisé dans l’endométriose mais peut également être appliqué dans ce cas. 

L’Index Glycémique

Privilégier les aliments à Index Glycémique bas à moyen est important pour faire diminuer l’inflammation, et cela est d’autant plus intéressant étant donné que la résistance à l’insuline est impliquée dans l’évolution du syndrome. En effet, un aliment à Index Glycémique élevé va faire augmenter rapidement la glycémie et donc entrainer une surproduction d’insuline.

Pour réguler le taux de glycémie dans le sang, il peut également être intéressant d’utiliser des épices telles que le gingembre (qui va aussi réguler l’appétit) ou encore la cannelle (qui est hypoglycémiante et anti-oxydante. Dans le même but, on peut miser sur l’ail et l’oignon, mais aussi le citron.

Le soja

Il a aussi été montré que le soja permettrait de limiter les risques de diabète et de maladies cardiovasculaires liées au SOPK. En effet, les isoflavones qu’il contient auraient pour effet de diminuer le taux d’insuline, mais également de testostérone et de LDL ainsi que de triglycérides. Attention toutefois à la provenance de ce soja, et au degré de transformation des produits industriels qui en contiennent.

La micronutrition pour apaiser les symptômes du SOPK

Les probiotiques

Le rééquilibrage du microbiote est une étape indispensable dans la prise en charge du SOPK, et la prise de probiotiques peut être très intéressante. Il existe en effet des souches ayant des propriétés anti-inflammatoires, d’autres qui aident à rétablir la flore en cas de surpoids mais aussi à diminuer l’adiposité abdominale (facteurs parfois impliqués dans la maladie), ou encore des souches conseillées en cas de risque cardiovasculaire plus élevé.

La vitamine D

Une carence en vitamine D est souvent observée chez les femmes souffrant de SOPK. Une étude a montré qu’une supplémentation aurait des effets bénéfiques sur la résistance à l’insuline. La vitamine D intervient également dans la production des hormones sexuelles et contribue donc à la production d’oestrogènes et à la stimulation de la progestérone, et permet ainsi de réguler les menstruations.

Les vitamines du groupe B

Les vitamines B6 et B9 sont également intéressantes, et souvent en déficit chez les femmes atteintes de SOPK. De plus, la vitamine B6 permet de réguler l’acné mais aussi le diabète en diminuant la résistance à l’insuline.

Le chrome

Un oligo-élément très intéressant dans le cadre du SOPK et de ses conséquences sur l’insuline est le chrome. En effet, il intervient dans le métabolisme des sucres en augmentant le facteur de tolérance au glucose et le nombre de récepteurs à l’insuline. Il est donc d’une grande aide dans la régulation de la glycémie, la prévention du diabète de type 2 et des risques cardiovasculaires.

Le zinc

Le zinc est également important dans le SOPK. Outre son action anti-oxydante, il permet de réguler la glycémie et le taux d’insuline. Il permet également de stimuler la fertilité et il contribue à un bon état de la peau et des cheveux.

Marion 🌿

Qui suis-je ?

Marion Diaz, diététicienne-nutritionniste, conseillère en Naturopathie et professeure de Yoga. Je vous partage ici des articles autour de la nutrition et de la naturopathie, de la santé et du bien être. Vous trouverez aussi toutes mes recettes anti-inflammatoires ET gourmandes.

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