En quoi l’alimentation peut soulager les symptômes de l’endométriose ?

Qu’est-ce que l’endométriose ? 

L’endométriose est une maladie inflammatoire chronique touchant au moins 10 % des femmes en âge de procréer. Elle se caractérise par des douleurs chroniques invalidantes et peut causer des problèmes d’infertilité pour 40 % des femmes atteintes de la maladie. En moyenne, 7 ans sont nécessaires pour arriver au diagnostic, et il n’existe à ce jour aucun traitement spécifique à l’endométriose. La prise en charge repose sur les traitements hormonaux pour bloquer la survenue des règles, et la chirurgie.

Qu’est-ce que l’inflammation ? 

L’inflammation est une réaction de défense de l’organisme face à une agression externe ou interne. 

L’inflammation aigüe se manifeste lors d’une infection ou d’une blessure et déclenche une réaction en chaîne qui mène à des signes caractéristiques : rougeur, oedème, chaleur et douleur. Elle est donc indispensable à la survie de l’organisme. 

L’inflammation chronique (ou silencieuse) est une réaction anormale du système immunitaire qui perdure dans le temps et qui est présente dans de nombreuses maladies : le diabète de type 2, les maladies cardiovasculaires ou encore l’endométriose.

L’alimentation anti-inflammatoire

Grâce à l’alimentation, il est possible de réduire son taux d’inflammation (et donc de soulager les symptômes) en limitant les aliments pro-inflammatoires et en augmentant la part des aliments anti-inflammatoires. 

Anti-inflammatoires : les oméga 3, les fruits et légumes, les vitamines (vitamine B1, B9, C, D, E), antioxydants 

Pro-inflammatoires : les oméga 6, le sucre raffiné, le gluten

La digestion

Les problèmes digestifs sont très fréquents (le syndrome de l’intestin irritable est 2,5 à 3,5 fois plus observé chez les femmes atteintes d’endométriose). La tolérance de chacune peut varier, il n’y a donc pas de recommandation universelle. 

Voici les aliments susceptibles de provoquer des troubles digestifs : 

• le lait et les produits laitiers (yaourt, fromage, crème, beurre…) : l’intolérance au lactose et/ou l’hypersensibilité aux protéines laitières peut augmenter l’inflammation au niveau de l’intestin, et donc les douleurs au ventre
• les glucides fermentescibles (FODMAPs) : ces aliments peuvent provoquer des ballonnements et des douleurs, selon la tolérance de chacune. Il faut souvent passer par une phase d’éviction totale, puis de réintroduction. Il peut être intéressant de se faire accompagner lors de ce protocole contraignant.

Les oestrogènes

L’excès d’oestrogènes est également mis en cause dans l’endométriose. Il est donc important de favoriser leur élimination, et de limiter leur augmentation.

Pour favoriser leur élimination : les fibres, les crucifères s’ils sont bien digérés (choux, navet, cresson, roquette…), les aliments favorisant la « détox » du foie (radis noir, artichaut, curcuma, romarin, ail, oignon, thé vert…).

Pour limiter leur augmentation : éviter la suralimentation, le pamplemousse, l’alcool, le café, les phytoestrogènes dont le soja (même si les avis sont divisés sur le sujet, il est préférable d’éviter d’en consommer quotidiennement).

Si le sujet vous intéresse, j’ai créé un guide de l’alimentation anti-inflammatoire qui reprend ces informations et bien plus de détails. Vous y trouverez la liste des aliments à privilégier et à éviter sous forme de tableaux que vous pourrez imprimer pour vous aider tout au long de ce changement d’alimentation.